Peut-on se jouer des intempéries ?

 


En cette période habituellement propice à la fécondation des juments par les techniques d’insémination et de transfert d’embryons, l’Europe fait face à des intempéries historiques (faible luminosité, températures basses et précipitations continues), qui affectent bien sûr la périodicité et la qualité des cycles des juments. Ces phénomènes, ainsi que les épisodes de canicule et de sécheresse qui suivront, nous obligent à repenser notre manière de produire des chevaux.

Dans l’objectif louable de contrôler la période des naissances et d’anticiper les problèmes de fertilité qui affecteront inévitablement le portefeuille des éleveurs et la qualité de l’élevage (les naissances en juin-juillet sur des sols durs, des températures élevées et une herbe rase ne sont pas idéales), la ponction ovocytaire apparaît une fois de plus comme une solution salvatrice.

Les juments qui ont subi des ponctions cet hiver, stationnées en box, ont développé leur vague de croissance folliculaire pendant leur période de transition entre Octobre et mars . Les embryons produits ont été congelés et, tandis que les donneuses ne sont pas utilisées pendant la saison, les receveuses, maintenues sous lumière dès janvier, sont implantées entre février et juin avec des taux d’implantation très élevés, peu dépendants des intempéries, grâce à des juments vivant sous lumière dans de grandes et confortables stabulations.

Les poulains qui naîtront précocement pourront bénéficier de terrains souples, d’une herbe riche en croissance et seront déjà suffisamment âgés pour affronter la rigueur caniculaire, très néfaste aux jeunes poulains et à la fertilité des mères.

 

En conclusion, la ponction ovocytaire et l’ICSI offrent des solutions innovantes et fiables pour faire face aux défis posés par les changements climatiques. Ces techniques permettent de mieux maîtriser lla reproduction de vos juments  et d’assurer une production d’élevage de qualité, indépendamment des aléas environnementaux.

Sébastien Neyrat